Loisirs

Kaikoura: 3 jours à 100km/heure, 100% bonheur

Lors des dernières vacances scolaires (printemps en octobre), j’ai réalisé mon plus vieux rêve. Un de ceux qui m’était le plus cher et pour lequel je ne pouvais décemment pas quitter la Nouvelle Zélande sans l’avoir fait : J’ai nagé avec des dauphins sauvages en pleine mer !!!

Je vous avais dit dans mon article précédent que j’avais été au pub avec mes camarades de chambrée à Wellington. J’avais particulièrement bien accroché avec l’une d’elle appelée Madi. Lorsque nous nous sommes quittées, elle m’avait fait promettre de venir passer quelques jours chez elle avant mon retour en France. Il faut dire qu’elle habite à Kaikoura, la ville référence en matière de population de mammifères marins : on peut y croiser des baleines, des dauphins et des otaries toutes l’année.

Madi étant prof, nous avons profité des dernières vacances pour nous organiser 4 jours de fou.

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La ville de Kaikoura est très difficile d’accès car ses alentours ont été très touchés lors du dernier très gros tremblement de terre en novembre 2016 (la ville a été complètement isolée pendant plusieurs semaines, seul les hélico et bateaux pouvaient y accéder). Aucun transport en commun ne fait le voyage pour le moment encore, c’est pourquoi nous avons dû nous organiser Madi et moi pour nous retrouver quelque par sur le chemin.

J’ai donc fait presque 6 heures de bus pour la rejoindre dans la bourgade thermale d’Hanmer Spring.

Je n’avais jamais eu l’occasion de me baigner dans des sources naturellement chaudes auparavant : et bien je referai 6h de routes sans hésiter si c’était à refaire ! C’était merveilleux ! Être dans une piscine de la chaleur d’un bain au milieu des montagnes à discuter potins avec une copine c’est le paradis sur terre ! Nous sommes restées comme ça à cuire au bain-marie en oubliant la faim pendant 4heures ! Ridicule mais tellement cool ! Après un bon repas nous avons affronté les presque deux heures de route qui nous séparait d’un bon lit.

Je me suis réveillée plus excitée que jamais ! C’était le jour où mon rêve d’enfance allait devenir réalité ! Le temps était extraordinairement beau : je ne pouvais espérer mieux.

175$ pour réaliser son rêve de toujours ce n’est pas tant que ça. Par contre les 89$ que Madi a dû payer pour m’accompagner, et donc juste faire une balade en bateau, piquent un peu. Je lui suis extrêmement reconnaissante car c’est quand même une somme et elle ne l’aurait pas fait dans un autre contexte.

12h30, après un fich&chips et des pilules pour le mal de mer (autant prévenir sachant que la mer d’antarctique et le pacifique peuvent être un peu traitres), c’était parti pour la grande aventure. (lien vers le Dolphins encounter center)

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J’ai dû essayer la combi la plus épaisse de ma vie. En plus on nous fournissait aussi gants, chaussons et cagoule en plus des évidents palmes/masque/tuba, c’est dire si l’eau était glaciale !

C’est donc telle une grenouille enrobée de mazoute que j’ai assisté à une vidéo projection sur l’entreprise, les dauphins que nous allons voir, la protection de l’environnement et les consignes de sécurité. Puis nous avons pris un bus direction le port et les bateaux

A chaque minute qui passait, je me sentais de plus en plus nerveuse. J’avais rêvé de ça toute ma vie et j’étais terrorisée à l’idée que tout puisse foirer car ce sont quand même des animaux sauvages et on ne peut pas les faire venir sur commande. Et puis c’est de notoriété publique que je suis une grande émotive alors j’avais clairement la frousse de me transformer en fontaine sans plus pouvoir m’arrêter.

J’ai d’ailleurs versé mes premières larmes quand les dauphins sont apparus autour du bateau. C’était magnifique.

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Par soucis de sécurité car le froid et la houle fatiguent, j’ai décidé de faire comme si je nageais mal et d’attacher une frite autour de ma taille et hop je me suis jetée à l’eau.

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J’aurai voulu pouvoir vous dire que dès le début ça a été extraordinaire, un bonheur infini etc mais hélas pas du tout.

J’ai fait une crise de panique de bonheur, vous y croyez vous ? A les voir tourner autour de moi, j’étais si heureuse que ma respiration s’est quasi bloquée. J’ai dû remonter sur le bateau pour me calmer car je frôlai l’hyperventilation.

Une autre dame est vite sortie également. Seulement moi, je n’ai pas abandonné. C’était mon rêve et je n’allais pas le laisser me filer entre les doigts aussi facilement. No way !

J’ai donc bu de l’eau, attendu que mon cœur et ma respiration se calment et une fois habituée à ce que la réalité et le rêve s’étaient enfin rencontré, je me suis lancée une seconde fois. Cette fois, c’était vraiment fantastique.

Les dusky dolphins ou dauphins obscures en français sont une espère très joueuse, ils aiment qu’on fasse du bruit dans l’eau. Alors je me suis mise à chanter. Ok c’était une vraie cacophonie, rien de mélodieux du tout mais ça a eu le mérite de les faire venir et tournoyer autour de moi. Deux d’entre eux sont d’ailleurs particulièrement resté avec moi. C’était juste incroyable. J’avais la sensation que rien d’autre n’existait au monde à ce moment là. Une sensation de plénitude extraordinaire et totalement addictive.

Bon, chanter et respirer dans un tubas donne quand même très soif donc j’ai dû retourner plusieurs fois sur le bateau car l’eau salée ça désaltère pas trop^^.

Parfois on changeait d’endroit pour rencontrer un nouveau groupe et là…surprise ! Une otarie est venue à notre rencontre au milieu des dauphins. C’était complètement surréaliste et génial à la fois.

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A la fin, je n’avais plus du tout envie de remonter sur le bateau mais une vague en a décidé autrement et m’a violemment poussée vers et contre le bateau. Sur le coup je me suis prise pour la version low cost de Vaiana parce que niveau atterrissage sur le bateau c’était vachement moins classe !

Madi et le crew m’ont confié que, sur les quatre personnes dans l’eau, c’est avec moi que les dauphins sont visiblement restés le plus. J’ai toujours su au fond de moi que j’avais de l’ADN de sirène 🙂

Il est temps de rentrer. Dans le bus du retour, Madi était sur son téléphone puis m’a brusquement demandé ce que je lui répondrais si elle me proposait un tour en hélicoptère gratuit. J’ai le vertige depuis presque toujours mais je me suis dit « Ma grande, tu es en nouvelle Zélande et une telle opportunité ne se représentera surement jamais donc ne réfléchi surtout pas et dis OUI ! »

Nous avons donc foncé chez Madi pour prendre quelques affaires pour la nuit, car l’hélico allait nous déposer dans le jardin de la ferme de ses parents, et direction l’héliport. C’est une fois là bas que j’ai appris que le pilote n’était autre que le cousin de mon amie ! Ceci expliquait donc le petit tour ne mode VIP^^

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En attendant que tout soit prêt pour le départ nous avons fait une des rencontre les plus mignonne qui soit : un bébé Jack Russel de 3 mois sautillant partout. Le gros avantage de sa présence c’est qu’elle m’a empêché de réfléchir au fait que j’allais monter dans un bourdon géant et voler au dessus de la mer et des montagnes avec une mini carlingue autour de moi.

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Etrangement, je n’ai pas eu si peur que ça mais c’est peut être parce que je n’avais le contrôle sur rien donc je ne pouvais nous précipiter nul part et je devais avoir confiance en le pilote.

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Le plus dur aura été le décollage car en ce qui concerne l’atterrissage je me sentais tellement comme Paris Hilton que je n’ai pas eu le temps de flipper X)

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La journée s’est terminée par un restaurant avec le papa de Madi avant que celui-ci nous fasse découvrir les environs. Puis, pour couronner cette journée de rêve, nous avons profiter du jacuzzi sous les étoiles en regardant la Belle et la Bête. Surréaliste.

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Malgré toutes ces émotions, la nuit fut courte car nous nous sommes levées à 5h30 pour admirer le lever du soleil sur la mer. Tout simplement majestueux.

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Après un bon petit déjeuner et une sieste, nous sommes allées voir les otaries lézarder et par la même occasion j’ai voulu voir le marae local, mais ne connaissant personne de majeur de la tribus pour nous introduire il nous a été impossible d’entrer.

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Le lendemain c’était déjà le jour du retour. Nous avons roulé 2h30 jusqu’à Christchurch et comme mon avion n’était pas avant 2 bonnes heures, Madi m’a fait la surprise de m’emmener voir les animaux du zoo local (promis ce n’est pas une nouvelle passion) qui fourmillait de petits cannetons et où j’ai pu de nouveau voir des kiwis.

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Ces quelques jours à 100km/h furent totalement inoubliables ! Pour tout ça, nos fous rire et nos conversations sur tout et n’importe quoi, Madi est indéniablement une de mes plus belles rencontre du pays du kiwi en folie et j’espère vraiment qu’elle pourra venir me rendre visite en France à l’avenir car elle me manque déjà beaucoup.

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